HervE FaYEL, ECRITS > PEINTRES

PEIZERAT (17 juillet 2014)

La lumière au couteau
ou 
la peinture c'est ce qui arrive quand il ne se passe rien

Une sorte de sagesse ;
Ce qui est, n'est plus... et pourtant ne devient pas ce qui était.
Le lieu seul reste ; simple espace, accueillant pour tous les événements possibles.
Événements qui en soi importent si peu qu'ils peuvent être parfois changés ou mal perçus.
Si peu d'importance accordée à ce qui arrive que chaque événement est une fête, un imprévu   comme quelque chose sur lequel on ne comptait pas tant que ça ou comme quelque chose dont l'absence n'aurait pas été si grande.
Ce qui est - n'est plus.
Le mouvement de l'un à l'autre et - concomitamment - cette permanence, cette stabilité qui fait qu'il y a si peu de différence entre ce qui est et ce qui n'est pas.

C'est pour moi la leçon de peinture de Jacques Peizerat.

Jacques,
escaladeur de surface, infuseur de couleur,
montagnard qui trace rythmiquement son ascension et
crée ainsi la montagne qu'il franchit – méthodiquement,
jusqu'à l'heure de la météo marine.

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