HervE FaYEL, ECRITS > SHITAO & ROGER DE PILES
FORMES. (feuillet n°3 - Mai 1994)
"Les idées sont les choses plus les émotions."
P. Picasso.
A tout moment il faut trouver l'équilibre, le rapport entre l'idée que l'on a, l'image qu'on se fait de la peinture qu'on voudrait réaliser et le respect de ce qu'on a déjà posé sur la toile.
L'idée change suivant le moment, se modifie, s'affine ou se remet en cause partiellement ou globalement.
Ce que l'on pose sur la toile change forcément puisque c'est la matérialité de l'œuvre en train de se fabriquer, puisque c'est la transposition de l'idée qui s'échafaude.
Cette complétude entre les errances de l'idée et les métamorphoses de sa mise en œuvre, ce grand écart entre deux éléments en devenir, cette allure maîtrisée entre deux rails de vitesses différentes, cet oxymoron qui pactise avec un autre oxymoron : c'est le cœur de l'œuvre.